Les voyages du temps des Fêtes compromis à cause d’Omicron?

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour notre industrie. Omicron, Ottawa, l’Union Européenne et les douaniers des aéroports forment malgré eux, en ce moment, un caucus qui risque de nous faire basculer au temps des pires scénarios voyages de 2020.

Radio-Canada discutait du sujet ce matin sur ses ondes et certains observateurs s’entendent pour dire que tout peut basculer si l’Europe, et moins ailleurs, décide de mettre le couvercle sur la marmite des voyages.

Pour en rajouter une couche, on nous dit que même doublement vaccinés, masqués et badigeonnés de désinfectant, nous sommes des chariots élévateurs du virus et ses variants. Et on le sent : le voyageur semble être sur le point d’être à nouveau la bibitte à freiner et à paralyser à triple tour.

Ça va très mal en Europe…

L’Associated Press titre aujourd’hui ceci : « Le variant Omicron pourrait être dominant en Europe en janvier ». Et la suite :

« L’augmentation alarmante du nombre de cas à l’approche de l’hiver et la persistance du variant Delta ont incité de nombreux gouvernements européens à mettre en œuvre des mesures de santé publique alors que la surmortalité augmentait au cours de l’automne.

« Avec Omicron maintenant en jeu, de plus en plus de pays adoptent des restrictions. L’Italie, par exemple, exige depuis cette semaine des tests négatifs de la part des visiteurs vaccinés, ce qui fait craindre que des mesures similaires ailleurs limitent la capacité des citoyens de l’UE à voyager pour voir des amis et de la famille pendant les vacances.

« Le Portugal a adopté une mesure similaire le 1er décembre, exigeant un test négatif pour tous les passagers des vols à l’arrivée, quel que soit leur statut vaccinal, leur point d’origine ou leur nationalité. »

Ottawa sur le point d’interdire les voyages non essentiels

On apprend également ce matin qu’Ottawa s’apprêterait à déconseiller les voyages non essentiels, et peut-être pire : de fermer la frontière à tous les voyageurs étrangers.

C’est le variant Omicron, et surtout le parcours lent mais sournois et musclé qu’il est en train de faire, ici comme ailleurs dans le monde, qui incite les autorités à envisager le retour des grandes restrictions sévères.

Et l’indigestion des voyageurs se met en place

À bout de nerfs, votre client qui veut/doit/envisage voyager (pour se reposer, pour visiter des amis, pour faire l’activité la plus vieille et traditionnelle du monde: fêter une grande fête – Noël – en famille) commence à en avoir assez des « on y va on n’y va plus ».

Le mot « voyage » est aujourd’hui non plus un appel au rêve mais plutôt une invitation au mal de tête.

Open Jaw Québec vous partageait ici hier l’écoeurantite aigüe qui se répand en ce moment chez la population. On a beau comprendre que nos gouvernements tentent de sauver les meubles, les lits d’hôpitaux et les vies, la confusion et la chaise musicale des règles sont littéralement en train de décourager les voyageurs de voyager.

Pour combien de temps?

Vous le constatez, tous les pays du monde sont dans le même bateau, et tout le monde apprend la pandémie en même temps. On en sait plus qu’hier, et moins que demain.

Cela dit, voici ce que certains spécialistes savent aujourd’hui :

« En novembre 2020, une étude avait comparé plusieurs stratégies d’intervention employées pendant l’actuelle pandémie, notamment les restrictions sur les voyages aériens, l’isolement des malades, la quarantaine à domicile, la distanciation sociale et les fermetures d’écoles. Ses auteurs concluaient que la meilleure approche est une combinaison de ces mesures pour une durée d’environ 91 jours (3 mois). »

Cet extrait d’un article paru dans Agence Science-Presse et ayant pour titre Interdire certains vols internationaux, une mesure efficace contre la COVID ? Faux parle de 91 jours.

Est-ce là où les autorités n’auront pas le choix de nous amener?

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.